GPC Operations Cell: gpc[at]unhcr.org
Gender-Based Violence: chase[at]unfpa.org
Child Protection: rpouwels[at]unicef.org
Housing, Land and Property: jim.robinson[at]nrc.no
Mine Action: unmasgeneva[at]un.org
La situation humanitaire et de protection en République Démocratique du Congo (RDC) a connu une période particulièrement difficile en septembre et octobre 2025, caractérisée par une intensification des violences armées et une crise de protection généralisée.
Malgré un accord signé à Doha le 14 octobre 2025 visant à établir un mécanisme de vérification du cessez-le-feu entre le gouvernement et l'Alliance Fleuve Congo/Mouvement du 23 Mars (AFC/M23), les affrontements se sont poursuivis, limitant l'espoir de désescalade. Les combats ont continué notamment dans les territoires de Walikale, Masisi, Rutshuru et Lubero au Nord-Kivu. Au Sud-Kivu, l'instabilité s'est étendue, touchant les territoires de Walungu, Kalehe, Kabare, Shabunda et Fizi.
En Ituri, les opérations militaires contre le groupe CRP (Convention Populaire pour la Révolution), ainsi que les attaques menées par la CODECO-URDPC et l’activisme des ADF dans les territoires de Djugu et Irumu, ont continué de fragiliser l'environnement de protection. L'insécurité a également affecté la province du Tanganyika, qui subit à la fois les conséquences des conflits armés dans les Kivu et des affrontements locaux liés aux conflits intercommunautaires. Le Kasaï a enregistré un afflux important de Congolais expulsés d’Angola en octobre, souvent dans un contexte de violations des droits humains, tels que des coups, des tortures et des extorsions.
Ces violences ont entraîné de nouveaux déplacements de populations. Au Nord-Kivu, près de 20 000 nouveaux ménages de personnes déplacées ont été enregistrés à Lubero en septembre, à la suite des affrontements armés et les attaques des ADF. Fin octobre, les affrontements à Masisi ont contraint plus de 7 200 personnes à fuir en une seule journée.