GPC Operations Cell: gpc[at]unhcr.org
Gender-Based Violence: chase[at]unfpa.org
Child Protection: rpouwels[at]unicef.org
Housing, Land and Property: jim.robinson[at]nrc.no
Mine Action: unmasgeneva[at]un.org
APERÇU GÉNÉRAL
Au courant du mois d’août 2024, le système de monitoring de protection (déployés sur 30 territoires des provinces affectées par les conflits en République Démocratique du Congo) a rapporté environ 5 347 violations/abus des droits humains, dont au moins 252 homicides, 1 013 victimes de coups et blessures, 66 victimes de torture et traitements inhumains, 284 cas d’enlèvements/disparitions, 192 cas de travaux forcés, 558 allégations de VBG dont 238 allégations de viols et 98 allégations de violations graves aux droits de l'enfant. Les violations et abus rapportés concernent 14 209 victimes, dont 6 367 femmes, 7 258 hommes et 594 enfants.
Selon le Bulletin d’information du domaine de responsabilité Violences Basées sur le Genre (VBG), au cours du premier semestre 2024, 61 346 survivants de VBG ont été reçus dans les services de prise en charge holistique selon leurs besoins. Parmi ces personnes, les femmes et filles, constituent 89 % et 11% d’hommes. De plus, la province du Nord-Kivu regroupe la majorité des zones confrontées à une situation catastrophique en matière de risques de VBG.1 Ci-après les faits marquants enregistrés dans la période :
• Dans la province de l’Ituri, la situation de protection a été marquée par un regain de l’insécurité et de la violence notamment dans les territoires de Djugu, Irumu, Mahagi et Mambasa. Tandis que les éléments de CODECO/URDPC et Zaïre se sont particulièrement illustrés dans la commission d’abus aux droits humains dans le territoire de Djugu, ceux du groupe armé des Forces Démocratiques Alliées (ADF) ont manifesté leur activisme dans les territoires Irumu et Mambasa où, en dépit des opérations des Forces Armées de la République Démocratique du Congo (FARDC)/ Uganda People's Defence Force (UPDF), ils ont continué à commettre des abus sur les populations civiles.
• Il y a eu poursuite des affrontements entre le Mouvement du 23 mars (M23), d’autres groupes armés et les FARDC dans la province du Nord Kivu, notamment dans les territoires de Masisi, Rutshuru et Lubero. Les attaques des ADF continuent au nord de Beni, dans le groupement de Batangi Mbau. De plus, une certaine accalmie a été observée sur certaines lignes de front, permettant des mouvements de retour progressifs des personnes au nord-ouest de Rutshuru et au sud-est de Masisi.
• La province du Sud Kivu continue d’accueillir des personnes déplacées internes en provenance du Nord Kivu à la suite d’affrontements entre le M23 et les Forces armées de la République démocratique du Congo (FARDC) et alliés le territoire de Masisi. Dans la partie nord du territoire de Kalehe, des problèmes de cohabitation entre les déplacés internes et les membres de la communauté hôte se posent en raison des conflits liés à l’accès à la terre et autres ressources qui sont devenues de plus en plus insuffisantes. La présence et l’activisme des groupes armés aurait entrainé l’accroissement de l’insécurité dans certaines localités des Hauts et Moyens Plateaux du territoire de Kalehe, y compris la partie nord de Kalehe.
• Dans la province du Tanganyika, la situation de sécurité et de protection a été caractérisé d’une part par la suite de l’activisme des milices et groupes armés sur quelques axes de la zone de santé de Kalemie et celle Nyemba; et d’autre part on signale en même temps la reddition de certains éléments des groupes armés, à la suite de l’appel lancé à ces derniers par le Gouverneur de la province. La situation dans le territoire de Kongolo reste toujours préoccupante en raison de l’insécurité dans la province du Maniema qui occasionne de mouvement de population vers le territoire de Kongolo.
• Une criminalité grandissante perturbe les habitants de la province du Kasaï pendant que les miliciens Mobondos sont toujours actifs dans les provinces de Maï-Ndombé, Kwango, Kwilu et Kinshasa où des enlèvements, extorsions de bien, crimes atroces sont commis.